Nous profitons de cette nouvelle année pour revenir sur la rencontre en septembre entre les promotions et l’équipe pédagogique du master d’Ingénierie de Projets Culturels et Interculturels. Ils ont profité du beau soleil de la rentrée pour faire le tour de quelques structures et lieux culturels de la métropole bordelaise. Une bonne occasion pour les néo-bordelais de découvrir la ville, et pour les autres d’y apporter un regard nouveau : dans les deux cas une promenade vecteur de rencontres. En voici quelques petits souvenirs !
Le périple a débuté rive droite, place Stalingrad, aux pieds de la statue emblématique que représente le lion bleu. La route harassante sous le soleil cuisant a ensuite emmené le groupe des IPCI vers Cenon, Lormont, avant de revenir vers le cœur de ville de Bordeaux. Suivez-nous !
Au départ, place Stalingrad, le petit groupe (digne d’escapades touristiques) prend le temps de (re)découvrir la statue du lion bleu. Créée par Xavier Veilhan dans le cadre du 1% artistique mis en place lors de la création de la ligne du tram A, cette sculpture monumentale fait maintenant partie du paysage bordelais. Aussi décriée qu’elle puisse être, elle est maintenant un emblème, un lieu de rendez-vous reconnaissable pour les bordelais. Un peu plus loin sur le quai des Queyries se trouve une autre œuvre contemporaine exposée de façon temporaire dans une vitrine. Elle s’intègre dans un projet d’exposition « Météoroïdes » qui se développe dans toute la ville de Bordeaux. Des vitrines de magasins ont été utilisées comme lieux d’exposition d’art contemporain, ainsi rendu visible à tous les passants. Cette initiative mise en place par Elise Girardot (aussi intervenante dans le master) se pense comme une exposition déambulatoire. C’est le travail de la plasticienne Rebecca Brueder qui est présenté rive droite. L’artiste nous présente dans de grands sacs plastiques remplis d’eau des « plastiglomérats », sortes de roches créées à partir de nos déchets plastiques. Elle questionne ainsi cette matière sur-présente dans notre société, et la façon dont le temps et les éléments la façonnent.
Malgré la crise sanitaire, l’équipe IPCI s’est tout de même aventurée dans une salle de concert… Le Rocher de Palmer leur a en effet ouvert ses portes pour leur expliquer son fonctionnement de Salle de Musique Actuelle (SMAC), de la diversité de sa programmation qui passe par le jazz, le rap, les musiques du monde, etc. Mais une salle de spectacle c’est aussi des actions menées vers l’extérieur et des liens constants avec le quartier dans lequel elle s’inscrit. Il y a par exemple les Open mic organisés en bas des immeubles du quartier, invitant tout le monde à participer à créer la musique et non plus seulement en être spectateur. C’est donc aussi des liens sociaux, et pourquoi pas un espace de rencontres, de formations, un espace mis à disposition pour les jeunes entrepreneurs… C’est donc avant tout un lieu de vie et de partage.
Après toutes ces rencontres et ces trajets à travers la ville, il est aussi temps de prendre un bain de verdure. Le parc de Lormont, au-delà de présenter un superbe panorama de la ville de Bordeaux (ce qui permet d’en saisir la construction et l’organisation urbaine), est aussi un espace dont l’écologie est à préserver. La culture peut aussi ici avoir sa place, et peut-être sensibiliser à des problématiques de ce genre. On peut trouver au cœur de ce parc un drôle de nuage, un « refuge péri-urbain ». Ce refuge conçu par Candice Pétrillo et Zébra3/Buy-Sellf est une invitation pour les habitants des villes à venir passer la nuit dans un espace de nature. Passer la nuit dans ce petit cocon ne coûte rien sinon de la patience : il est possible de le réserver mais la liste d’attente est longue.
De retour rive gauche, l’exploration continue vers le quartier Bacalan et les nombreux musées qui s’y sont développés : Cité du vin, musée de la mer et de la marine, non loin de là se trouve aussi les Bassins à Flots. Le quartier est en transition, et l’implantation d’établissements culturels se veut être un moyen de redynamiser cet espace.
La dernière visite se déroule au sein du CAPC (anciennement Centre d’Art Plastique Contemporain et devenu musée d’art contemporain de Bordeaux). Anciens entrepôts de stockages, héritage de l’ancienne forte activité portuaire de la ville, le bâtiment à l’architecture très reconnaissable a été sauvé de la destruction pour être réhabilité. Loin de la traditionnelle white box qu’on trouve habituellement pour les lieux d’exposition, il faut ici jouer avec la présence des arches de pierre et l’architecture peu commune. Le CAPC accueille des artistes nationaux et internationaux du domaine de l’art contemporain, avec souvent des propositions de recherches et d’expérimentations. Le musée a ainsi accumulé d’importants fonds artistiques, souvent enrichis par les expositions temporaires proposées.
Enfin, la team IPCI s’est installée dans le Jardin Public afin de pouvoir échanger sur l’aventure qu’a représenté cette journée de visite. C’est aussi le moment de se retrouver ensemble pour faire lien et créer un espace propice à la création de nouveaux projets…