La ville de Bordeaux, a accueilli pendant un mois la récente (2011) compagnie toulousaine de cirque-théâtre, le Cirque Pardi ! au Parc des Angéliques, pour y présenter son spectacle « Borderland ».
Ce spectacle, d’un peu plus d’une heure, nous emporte dans un tableau de ce qu’il y a de plus magnifique, de plus horrible et de plus complexe dans la société contemporaine. Et tout ça dans une ambiance très…. Rock and roll !!
Ce qui est agréable dans le cirque itinérant, c’est qu’on est de suite mis dans le bain. L’attente se fait dans l’entrée du chapiteau, à la buvette généralement. Pour le coup, ils ont fait ça bien dès l’arrivée nos yeux se promènent dans tout les sens, ils ont installé une décoration riche, entre une exposition, des affiches à eux et un stand de sérigraphie. L’attente du spectacle est pour le moins agréable.
Ça y est le spectacle commence, et les surprises avec. On nous ouvre les portes, tout le monde se rue. Mais en fait non, le spectacle commence dehors. Ça change, c’est plaisant, tout le monde rigole. Tout le spectacle sera orienté de cette manière : totalement imprévisible.
On entre finalement, cette fois de manière plutôt ordonnée. Le clown mythique nous installe sur les gradins. Le spectacle continu. Et là on est complètement embarqués dans l’aventure. Des jeux de lumière en kaléidoscope, des machines complètement loufoques à droite, à gauche, en haut ! Des circassiens arrivent dans tous les sens. Du clown, de l’acrobatie, du cerceau, de l’aérien mais aussi de la musique. Musique qui sera, pendant presque tout le spectacle, joué en live.
C’est un moment que l’on a l’impression de partager tous ensemble. On rit (beaucoup), on est attristé, frustré, émerveillé et même, on a un peu peur parfois. Ils s’amusent à effleurer le risque, à tenter un humour totalement imprévisible et audacieux. C’est une véritable tornade d’émotions que l’on vit pendant une heure. On a la sensation d’être enfermé dans leur monde et de vivre ce qu’ils vivent, de ressentir ce qu’ils ressentent. Sans cesse le public est amené à jouer avec eux, de manière consciente ou pas.
C’est avec un sentiment d’excitation et de questionnement que l’on ressort de ce spectacle. Triste et beau à la fois, mais plein d’espoirs. Sentiments que l’on peut partager avec les artistes si l’on n’est pas pressés de partir, parce que oui, le chapiteau, c’est avant tout un lieu de rencontre.
C’est avec le cœur réchauffé que l’on ressort de ce moment magique.
Article écrit par : A.O